L’amortissement correspond à la perte de valeur d’un bien suite à son utilisation ou son obsolescence du fait d’évolutions techniques. Il permet de corriger l’évaluation de la valeur de l’immobilisation, faite au moment de son entrée dans le patrimoine de la société. Parmi ces immobilisations figurent les logiciels, outils devenus indispensables pour le bon fonctionnement de la majorité des entreprises. Alors comment calculer cet amortissement ? On en parle dans cet article.
Amortissement dans le logiciel : comment le calculer ?
Un logiciel est-il amortissable ?
Les logiciels figurent bel et bien parmi les immobilisations incorporelles amortissables de l’entreprise, au même titre que les brevets et licences, ainsi que les sites internet. Un actif entre dans cette catégorie lorsque son utilisation dans le temps est limitée et qu’il génère des mouvements de trésorerie.
l faut savoir que la comptabilisation d’amortissement fait partie des obligations de l’entreprise à la clôture de chaque exercice comptable. Les dépréciations d’une immobilisation doivent en effet se refléter dans ses comptes.
Il s’agit non seulement d’une contrainte légale, mais aussi une démarche utile. En effet, ces dépréciations sont déduites de vos impôts à titre de frais d’exploitation et peuvent vous faire économiser des sommes plus ou moins importantes. En d’autres termes, vous pouvez réclamer les montants liés à titre de déduction pour usure, sous forme de frais professionnels.
Logiciels : quelle durée utiliser pour le calcul des amortissements comptables ?
En règle générale, la durée d’amortissement doit correspondre à la durée d’utilisation réelle du logiciel. Il existe toutefois des exceptions, notamment si votre entreprise rentre dans les cases suivantes :
- Un total de bilan égal ou inférieur à 4 millions d’euros.
- Un chiffre d’affaires hors taxe égal ou inférieur à 8 millions d’euros.
- Un nombre de salariés égal ou inférieur à 50.
Si c’est votre cas, alors vous n’êtes pas obligé de rechercher la durée d’utilisation. La durée fiscale admise est ainsi de 3 ans pour les logiciels. Il faut savoir que l’amortissement débute à compter de la date d’utilisation du logiciel.
Les méthodes de calcul d’amortissement autorisées en comptabilité
Le calcul de l’amortissement revêt ainsi une grande importance pour les entreprises. Mais comment s’y prendre ?
On distingue plusieurs méthodes possibles pour calculer les amortissements comptables, dont principalement l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif . Les calculs d’amortissement peuvent se faire manuellement, à l’aide d’un tableau Excel, ou encore de façon automatisée, à l’aide d’un logiciel dédié. Ils se basent sur trois informations principales : la durée d’utilisation, la date d’acquisition et la valeur d’acquisition.
L’amortissement linéaire dans le temps
L’amortissement linéaire concerne les immobilisations utilisées de façon constante sur plusieurs années. Il correspond à un amortissement uniforme sur toute la durée d’utilisation de l’actif. Le taux d’amortissement est obtenu selon la formule suivante :
(100 / nombre d’années de la durée de vie du bien), en %.
L’amortissement dégressif dans le temps
Il convient pour les actifs dont l’intensité d’utilisation décroit avec le temps. On l’obtient en multipliant le taux de l’amortissement linéaire avec un coefficient dégressif qui varie en fonction de la durée d’utilisation du bien.
Ce coefficient est de :
- 1,25 pour une période d’utilisation égale à 3 ou 4 ans
- 1,75 pour une période d’utilisation égale à 5 ou 6 ans
- 2,25 pour une période d’utilisation supérieure à 6 ans
Comment gérer les immobilisations et amortissements en toute simplicité ?
Quel que soit votre secteur d’activité, vous pouvez faciliter la gestion des immobilisations et amortissements grâce à un ERP ou PGI (Progiciel de Gestion Intégré). Ce type d’outil vous permet de créer des fiches pour chaque actif, afin de réunir toutes les données utiles qui y sont liées.
Les fiches d’immobilisations sont créées à l’aide de familles pré-paramétrées indiquant les comptes à utiliser et les durées d’amortissement. Le calcul des amortissements se fait ensuite de manière automatique, en toute simplicité.
Ce type d’outil prend en charge tous les modes de calculs d’amortissement, qu’ils soient linéaires, dégressifs ou encore variables. Cela permet de gagner en temps et en efficacité, mais aussi d’optimiser la rentabilité de l’entreprise.
Grâce à son utilisation, vous pourrez :
- Mieux maîtriser votre trésorerie et votre développement.
- Mieux maîtriser vos investissements dans de nouveaux outils.
- Mieux gérer les besoins en financement.
- Mieux gérer les dépréciations.
- Réaliser en toute sérénité vos inventaires.